Le jeudi 9 septembre 1982 à Matane, les épiciers André et Georges Carrier, deux frères propriétaires affiliés à la bannière Provigo, s’affairent à la fermeture de leur magasin. Il est près de 22h. Dans quelques minutes, Georges sortira le premier comme à son habitude, pour s’assurer de l’absence d’individus louches dans le stationnement du supermarché, avant de faire signe à son frère André que la voie est libre, qu’il peut maintenant sortir le rejoindre, avec en main un sac d’épicerie dans lequel les recettes de la soirée se trouvent : une somme d’environ 14 000$. Georges a également un sac d’épicerie avec lui, mais celui-ci contient des victuailles qu’il souhaite ramener à la maison.
À ce moment, sorti de derrière la voiture de Georges stationnée non loin de la porte du magasin que les frères viennent d’emprunter, un individu masqué et armé les surprend, leur ordonnant de leur donner leurs sacs dans lesquels le bandit, forcément, sait qu’il va trouver le magot. André Carrier obtempère mais décide ensuite de poursuivre le voleur à pieds. Ce dernier, faisant alors volte-face, ouvre le feu sur André, l’atteignant mortellement d’un projectile d’arme à feu (revolver de calibre .38) en plein cœur.
Avant de rendre son dernier souffle, André Carrier, alors âgé de 36 ans, aurait prononcé ces ultimes paroles : « Il m’a eu, le chien! » ou : « Il m’a eu, le cochon! »
Plus de quatre décennies plus tard, aucune accusation n’a été portée dans cette sombre affaire. Plusieurs intervenants et citoyens de l’époque affirmaient alors croire dur comme fer que des gens retenaient des informations cruciales, sans oser les dévoiler, des informations qui auraient potentiellement pu faire basculer l’enquête. Depuis, c’est l’omerta : la loi du silence enveloppe ce dossier du plus épais couvert de brouillard qui soit.
Aujourd’hui, nous sommes convaincus que des gens, tout près et / ou un peu plus loin, savent quelque chose. Nous aimerions qu’ils parlent.
La mémoire d’André Carrier, sa famille, réclament et méritent justice depuis trop longtemps.
Toute information en lien avec ce décès peut être acheminée de façon confidentielle à la centrale d’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1-800-659-4264.
Vous pouvez également communiquer de façon anonyme avec Meurtres et Disparitions Irrésolus du Québec (MDIQ) au 819-200-4628 ou à [email protected].
Vous pouvez joindre Pierre-Luc Morin, enquêteur privé MDIQ au 581-232-8163 [email protected]
La vérité est près de nous, nous en sommes convaincus. Plus que jamais, le moment de résoudre cette terrible affaire est venu.


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